Au regard d’un contexte géopolitique tendu, des difficultés d’approvisionnement de matériaux et d’une pénurie de semi-conducteur courant depuis la crise sanitaire, la production automobile est fortement impactée. Pourtant dans un secteur en berne, l’occasion tire son épingle du jeu et connaît une croissance continue ces dernières années. Véritable solution à la pénurie du neuf, l’existence d’une économie circulaire permet de réduire l’impact environnemental du secteur en limitant la surproduction de pièces, coûteuses en énergie et matières premières.
Opisto, le leader de la distribution en ligne des pièces auto d’occasion en France, œuvre pour limiter la construction de nouvelles pièces. Opisto accompagne quotidiennement les centres de véhicules hors d’usage (VHU) dans le démantèlement de véhicules en fin de vie afin de faciliter la mise à disposition des pièces détachées d’occasion. Grâce à ses plateformes dédiées aux particuliers et aux professionnels, Opisto contribue ainsi à la démocratisation de la pièce auto d’occasion auprès de l’ensemble des acteurs de l’écosystème automobile : de la casse automobile à l’automobiliste, en passant par l’assureur et le garagiste.
Opisto aide ainsi à la réparation de voitures qui ne l’auraient pas été sans pièces d’occasion, faute de viabilité économique ou de disponibilité en pièces neuves. Un prolongement de la durée de vie des véhicules qui permet d’éviter et réduire la production de pièces automobiles neuves, en recyclant celles déjà produites.
“La crise dans l’automobile ne date pas d’aujourd’hui. Le prix des pièces neuves s’envolent ,+6,4% en 1 an, et il a plus que doublé en l’espace de 20 ans. De plus, la crise Covid a permis de révéler la dépendance que la France a concernant l’approvisionnement en pièces ou en matériaux de pays étrangers. Nous sommes dans un marché pénurique et les premiers impactés sont les automobilistes. La pièce d’occasion est donc une réelle alternative et vient compléter l’offre en pièces neuves. Cela permet aux véhicules de plus en plus âgés, d’avoir des pièces disponibles pour pouvoir être réparés et donc continuer à rouler” commente Johan Branca, co-fondateur d’Opisto.
Hausse de l’utilisation de pièces automobiles d’occasion dans les réparations
Face à un secteur automobile tourmenté, le marché français de la voiture d’occasion a bien tenu essentiellement grâce aux véhicules d’occasion âgés de plus de 10 ans, qui ont représenté 43% des immatriculations en 2020.
Avec un parc de plus en plus vieillissant (11 ans d’âge moyen), la nécessité d’entretenir, voire de réparer son véhicule, s’inscrit dans le quotidien des automobilistes. Ces derniers sont de plus en plus nombreux à ne plus passer forcément par un garagiste (52% d’entre eux effectuent certaines
réparations eux-mêmes1) et qui n’hésitent pas à faire le choix des pièces automobiles d’occasion lorsque cela est possible afin de faire un geste pour la planète tout en réalisant des économies. Aujourd’hui 79% des réparateurs amateurs seraient prêts à utiliser des pièces automobiles d’occasion, dont plus d’un sur trois se disent tout à fait prêt (35%)2.
L’économie circulaire pour réussir la décarbonation du secteur automobile
D’après les conclusions de la dernière étude Stratégie Nationale Bas Carbone sous contrainte de ressources réalisée par l’INEC et Capgemini, la stratégie bas carbone de la France doit impérativement intégrer les leviers de l’économie circulaire. “Telle est l’ambition de cette étude : réconcilier deux domaines clé de la transition écologique : la décarbonation et l’économie circulaire” déclare Emmanuelle Ledoux, Directrice Générale de l’INEC. Cette dernière poursuit, “sans économie circulaire, la décarbonation du secteur automobile n’est pas réaliste. L’optimisation des approvisionnements en matériaux, la revalorisation de pièces à l’échelle territoriale, l’allongement de la durée d’utilisation des véhicules par une bonne gestion du parc automobile… sont autant de leviers qui participent à la réduction des émissions des gaz à effet de serre de la filière, tout en améliorant également son empreinte matière”.
Véritables piliers de l’économie circulaire dans le secteur automobile, les centres VHU contribuent activement à la dépollution et à la valorisation des déchets issus de plusieurs millions de véhicules qui ne sont plus en circulation.
En 2021, ce sont plus de 8,5M pièces automobiles d’occasion qui ont été démontées puis informatisées sur Opisto 360, premier pas des centres VHU pour offrir une nouvelle vie à celles-ci. Ces 8.5M de pièces sont issues de la prise en charge et du démontage de plus de 600 000 Véhicules Hors d’usage qui ont été gérés par les 500 centres VHU utilisateurs du logiciel Opisto 360.
Sur les six premiers mois de 2022, déjà près de 5 millions de pièces ont été informatisées contre 3,6 millions de pièces à la même période en 2019. Soit une croissance de 33,8%.
“Nous sommes arrivés au bout d’un système et il est important de s’adapter. L’économie circulaire est notre planche de salut, arrêtons de produire en épuisant les ressources alors que nous pouvons réemployer des pièces en parfait état de fonctionnement” conclut Johan Branca.
Les enjeux des mobilités futures dans le secteur de l’occasion
Tandis que les mesures en faveur des véhicules électriques se succèdent, la fin de vie de celle-ci fait défaut aux débats. Si le problème du recyclage des batteries se pose, il en est de même pour l’ensemble des véhicules hors d’usage dont le recyclage nécessite une certaine expertise, ainsi que des formations et certifications électriques adaptées pour les Centres VHU. De nouveaux challenges que devront relever tous les acteurs de l’automobile.